Voir Bou-Saâda et mourir ! Tel est le message légué par la vie et le parcours du célébrissime peintre orientaliste Alphonse Etienne Dinet, Nasr Eddine Dinet après sa conversion à l’islam. Avant de mourir, Dinet a succombé au charme de cette région enchanteresse et l’a aussitôt immortalisée dans ses chefs-d’œuvre, tout comme les illustres peintres européens qui l’ont précédé. N’avait-il pas dit à ses contemporains que «s’il existait un paradis sur terre, c’est à Bou-Saâda qu’il faut aller le voir». Depuis, la région ne connaît plus de répit.
Dinet, ce grand témoin
(…)
Si les maîtres de l’orientalisme – Delacroix, Fromentin, Chassériau – ont vécu en Algérie et ont partagé l’existence humble des populations sahariennes, à Bou-Saâda, Biskra ou Laghouat, ils ont transcrit leurs us et coutumes comme autant de témoignages d’une culture vivante, porteuse d’un réel humanisme et gardienne d’une identité qui a résisté aux agressions multiples du colonisateur. Etienne Dinet, qui embrassa la foi musulmane au contact des Algériens pour devenir Nasr Eddine Dinet, en est le grand témoin. Il a pris ses distances par rapport à la colonisation, même si c’est l’aventure coloniale qui lui a ouvert les voies de l’Eden algérien. Les quelques tableaux originaux qui retracent son parcours s’érigent comme des fenêtres qui vous projettent dans le passé. Des fenêtres qui donnent sur ce passé toujours vivace, et à quelques nuances près toujours expressif au présent. Un musée national lui est à juste titre consacré sur le lieu même où il a vécu et créé cette œuvre de grande valeur qui restitue des pans entiers de notre histoire. Il est indéniable que durant tout son séjour en Algérie qu’il entama en 1883, à Bou-Saâda en particulier, Dinet a surtout peint le labeur, la patience et la fierté d’un peuple, sans oublier le charme particulier des femmes et la joie des enfants dont la même ferveur anime les Boussaâdis aujourd’hui. Il a donné à Bou-Saâda une dimension universelle.
Si les maîtres de l’orientalisme – Delacroix, Fromentin, Chassériau – ont vécu en Algérie et ont partagé l’existence humble des populations sahariennes, à Bou-Saâda, Biskra ou Laghouat, ils ont transcrit leurs us et coutumes comme autant de témoignages d’une culture vivante, porteuse d’un réel humanisme et gardienne d’une identité qui a résisté aux agressions multiples du colonisateur. Etienne Dinet, qui embrassa la foi musulmane au contact des Algériens pour devenir Nasr Eddine Dinet, en est le grand témoin. Il a pris ses distances par rapport à la colonisation, même si c’est l’aventure coloniale qui lui a ouvert les voies de l’Eden algérien. Les quelques tableaux originaux qui retracent son parcours s’érigent comme des fenêtres qui vous projettent dans le passé. Des fenêtres qui donnent sur ce passé toujours vivace, et à quelques nuances près toujours expressif au présent. Un musée national lui est à juste titre consacré sur le lieu même où il a vécu et créé cette œuvre de grande valeur qui restitue des pans entiers de notre histoire. Il est indéniable que durant tout son séjour en Algérie qu’il entama en 1883, à Bou-Saâda en particulier, Dinet a surtout peint le labeur, la patience et la fierté d’un peuple, sans oublier le charme particulier des femmes et la joie des enfants dont la même ferveur anime les Boussaâdis aujourd’hui. Il a donné à Bou-Saâda une dimension universelle.
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